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Les premières petites gelées

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Pourtant chaque matin s’installe un peu plus de fraîcheur, l’obscurité absorbe chaque jour un peu plus de lumière comme si cette dernière était emportée avec les feuilles vaincues par l’automne. Mais octobre reste avant tout un mois d’abondance avec ses multitudes de fruits et de baies : des haies champêtres garnies de ronces encore riches en mûres jusqu’aux baies d’argousiers des dunes du littoral. Ces baies sont autant de sources de nourriture pour les nombreux passereaux en cours de migration comme les fauvettes, pouillots ou grives.

Chaque nuit, par vent favorable, des milliers de rouges-gorges traversent notre pays en provenance de Scandinavie et du Benelux. Au lever du jour, ils en profitent pour se nourrir. Et cela n’est vraiment pas du goût de nos rougegorges locaux plutôt sédentaires qui sont particulièrement territoriaux. Que ce soit pour les mâles ou les femelles, le chant retrouvé est le moyen idéal pour signaler aux nouveaux arrivants que la place est déjà prise et bien défendue. Mais les baies sauvages ne font pas le régal que des oiseaux… ou de nos confitures. Nombre de mammifères les apprécient comme le renard, la fouine ou les campagnols. Dans les vergers, tout droit venu de votre grenier, un petit rongeur acrobate est encore au rendez-vous avec la douceur des températures.

En Picardie on le nomme à tort loir ou rat fruitier mais c’est le lérot au bandeau noir lui donnant une frimousse de « gentil vaurien ». Il adore les fruits à l’automne. C’est le même qui fait des escapades effrénées sur le plancher du grenier avec une forme optimale à la sortie de l’hiver. Rassurez-vous en novembre il va opter pour la vie bien plus calme de l’hibernation.