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La migration des passereaux

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Ces derniers commencent à se regrouper en spectaculaires dortoirs hivernaux dont un important fort de plus de 100.000 oiseaux est présent dans un bois à la sortie d’Abbeville. A la tombée du soir les arabesques dans le ciel sont étonnantes en dextérité et en constitution de figures qui activent l’imagination. Aucun oiseau pourtant ne télescope son voisin. Ces vols en arabesques avant de se poser permettent la cohésion du vaste dortoir et l’assurance que le lieu est propice à ce moment crucial qu’est le repos nocturne.  Ils peuvent aussi être une réponse à l’attaque de prédateurs ailés comme le faucon pèlerin ou l’épervier qui trouvent en cette manne une ressource alimentaire assurée chaque fin de journée. Les étourneaux utilisent ainsi cette tactique de « banc mobile » comme les poissons pour désorienter l’attaque du prédateur qui ne peut cibler une proie précise. Les roitelets huppés sont encore en pleine migration rampante, se déplaçant de quelques dizaines de kilomètres par jour d’arbres en arbres tout en cherchant sans arrêt leur nourriture, de minuscules invertébrés sous les feuilles.

 

La douceur du temps fait que des papillons vulcains et des libellules sympetrum sont encore visibles en migration active ou en stationnement. Faire durer l’énergie avant les économies d’activités hivernales voilà qui n’est pourtant dans notre actualité économique… !

 

Crédit photo V. Caron