C’est la période aussi où certains passereaux se réunissent en « association ». Ainsi en forêt, mésanges, roitelets, grimpereaux ou sitelles se déplacent en groupes qui leur assurent une meilleure protection contre les prédateurs et une possibilité accrue de trouver de la nourriture en une période où elle est en densité moindre. Point de concurrence interne en ces « rondes » dynamiques et de nombreux petits yeux en éveil à la recherche de proies ou d’habitats favorables à une nourriture abondante. Les mésanges bleues, légères, explorent l’extrémité des rameaux, les charbonnières plus lourdes gagnent plus le sol ou les branches plus solides. Les grimpereaux au bec courbé inspectent le moindre repli d’écorce…La palme revient aux roitelets, leurs 4 à 5 grammes de masse leur permet d’aller aux plus extrêmes de la fragilité des supports ! Une vraie « économie partagée » qui ne va certes pas jusqu’à l’entraide même si un cri d’alerte annonçant l’épervier profite toujours à tous… Cette année risque de nouveau d’être synonyme d’abondance de mésanges bleues à la mangeoire. Fin octobre se sont en effet des milliers de ces petits passereaux de 10 grammes en vol vers le sud avec des groupes de 40 oiseaux ensemble. Le baguage sur le parc du Marquenterre à l’automne montre que ces oiseaux sont originaires tant du Benelux que des lointaines forêts de conifères de la Baltique et de Russie.
Ph. Carruette -13 novembre 2021 – Crédit photo V. Caron
