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Avril période de grandes activités pour les mammifères.

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En avril les mâles de chevreuil ont perdu leur velours en tout cas pour les plus âgés. Fini le regroupement en harde, il s’agit de défendre le territoire contre les autres brocards avant le rut estival. Les chevrettes elles ont le ventre bien arrondi, et vont bientôt mettre bas à la fin du mois. En montagne, après 23 semaines de gestation les chamois sont aussi accompagnés de petits. Elles vont former des troupes familiales avec les jeunes mâles et jeunes femelles de l’année précédente ; Rapidement les petits sont aussi agiles que les adultes sur les crêtes et les pierriers. C’est leur meilleure protection contre leurs prédateurs comme l’Aigle royal mais surtout maintenant le loup dans les Alpes. Puisque nous sommes aussi dans le monde des grands prédateurs dans les forêts épaisses du Jura les femelles de lynx vont aussi bientôt mettent bas après un rut hivernal. Allaités pendant trois mois, les deux ou trois chatons vont rester avec leur mère jusqu’à la saison de reproduction suivante mais cela n’empêchera pas une forte mortalité. Dans les Vosges, le lynx semble atteindre le seuil de non retour malgré une réintroduction ancienne réussie. Le braconnage a fini par amener le félin au bord de l’extinction dans ce massif (un ou deux individus encore présents). Peut être la France profitera des apports d’animaux du Palatinat suite aux réintroductions allemandes. Ceux des Alpes et du Jura se portent mieux et sont venus spontanément depuis la Suisse où ils furent aussi réintroduits avec succès. Quelques lynx sont aussi présents dans les Pyrénées, population originale encore bien mal connue. A l’inverse du loup omniprésent historiquement, le lynx historiquement ne semble jamais avoir été présent en Picardie. Bonne nouvelle aussi de côté pyrénéen avec une population d’ours atteignant 70 individus en 2021 et la naissance de 15 oursons. La population reste toujours très fragile.  

P Carruette 15 avril 2022 crédit photo S Bouilland