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Changement migratoire.

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La douceur et la persistance des vents d’ouest incitent les oiseaux à rester sur les sites de haltes migratoires, voir à tenter d’hiverner plus au nord. On voit bien aussi que depuis plus de vingt ans le pic migratoire de fin octobre pour ces espèces se décale de plus en plus vers novembre dans sa deuxième décade de novembre voir plus tard.

A l’inverse la remontée se fait de plus en plus précoce. Ces restrictions temporelles risquent-elles de s’amplifier au fil des années, tout comme le nombre d’oiseaux qui survoleront notre territoire. Entre des sites d’hivernage méditerranéens qui se dégradent drastiquement notamment en Espagne et Portugal du sud et des sites nordiques plus doux pourquoi bouger pour un oiseau qui a une longue mémoire de la qualité alimentaire et de la tranquillité des sites qu’il fréquente. Les canards nordiques comme les garrots, harles piettes ou bièvres plus sensibles au froid et au gel plus au nord ne sont eux aussi d’ailleurs pas encore vraiment au rendez-vous, même si le premier juvénile de Garrots à œil d’or est observé au parc du Marquenterre le 24 octobre. 

P Carruette 12 novembre 2022 crédit Claude Ingouf