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Début de migration

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Les espèces en début de migration comme les cigognes blanches ou noires et les milans noirs, ont absolument besoin des courants d’air chauds pour pratiquer le vol plané favorisé par les courants thermiques. Le vol pour les jeunes oiseaux peu musclés est source de bien fortes dépenses énergétiques.

 Les petits échassiers (les limicoles) qui passent aussi en dehors des vastes vasières du littoral apprécient les faibles niveaux des marais, les berges découvertes des plans d’eau où ils peuvent plus facilement se nourrir. Chevaliers culs-blancs ou guignettes, bécassines des marais vont ainsi exploiter les berges des étangs bien trop profonds pour eux en période de hautes eaux. Dans votre jardin, si vous êtes éloignés de toute zone humide, vous pouvez mettre de l’eau fraîche (à changer chaque jour) dans une soucoupe peu profonde.

Bien sûr, une période de sécheresse trop prolongée peut avoir des conséquences néfastes sur les cours d’eau ou les étangs peu profonds là où les espèces sont plus tributaires d’eau plus oxygénée, obligeant dans certaines régions à des sauvetages de poissons à forte valeur patrimoniale. L’important est surtout que les mois de fin d’été et d’automne soient pluvieux pour remettre en eau nappe phréatique, zones asséchées et dépression avant le repos hivernal de la végétation.

 Pour combattre la chaleur excessive, l’oiseau dispose de divers moyens comme l’ouverture du bec pour une meilleure ventilation. Elle peut être associée à un mouvement de la poche gulaire située sous la mandibule inférieure destiné à favoriser l’évacuation de la chaleur corporelle en l’absence de glandes sudoripares. Les ailes peuvent être décollées du corps pour favoriser la circulation de l’air et éviter de garder la chaleur. Les grands échassiers comme les cigognes ont l’habitude en fortes chaleurs de se fienter sur les pattes exposées afin d’améliorer l’effet rafraîchissant grâce à cette pâte blanche et liquide à consistance crémeuse (mélange d’urine et de fèces). Ceux qui ont encore des poussins leur font de l’ombre avec le corps ou en ouvrant les ailes comme un parasol !

Crédit photo V. Caron