Leurs réserves de graisse ne sont guère sollicitées et l’humidité aidant, la nourriture est facile à découvrir tant pour les herbivores que pour les prédateurs. Ce ne sont pas les quelques faibles gelées de ce début de mois qui vont les perturber. Il reste encore bien des baies sur les branches, hormis celles de l’été comme les sureaux, qui ont été prises d’assaut par les passereaux en route vers l’Afrique dès fin juillet. Il en est même que l’on voit s’activer alors qu’ils devraient être en sommeil. On observe ainsi de ci de là, un crapaud ou un papillon dans un jardin, un dytique adulte qui change de mare en vol au lieu d’être enfoui au fond de l’eau ou une pipistrelle autour d’un réverbère. Un hérisson de sortie en décembre n’est pourtant guère rassurant… pour lui. Souvent, ce sont en effet de jeunes animaux aux réserves de graisse insuffisantes qui se sentent en obligation de sortie. Les premiers frimas leur seront fatals.
Ph. Carruette – 18 janvier 2021 – Crédit photo R. Daugeron
