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Et si on pensait au nid?

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Il faut être bien courageux ou passionné pour sortir dans la nature en cette période. Grisailles de fin janvier début février. Le jour ne semble jamais arriver à se lever, il reste comme coincé dans son sac de…nuages. Et même le vent fort changeant chaque jour ne l’aide pas à s’éclaircir. Si vous voulez ne pas aller trop loin ce peut être choisir un « périple » …au fond de votre jardin. C’est en effet la bonne période pour réinstaller vos nouveaux ou anciens nichoirs à passereaux. Un rayon de soleil aussi timide soit t-il motive la Mésange charbonnière ou la Mésange bleue à émettre quelques notes pour défendre son territoire. C’est déjà à cette période que les couples recherchent le futur site de nidification. La femelle suivie de près par le mâle va visiter tous les trous potentiels naturels ou artificiels et va faire son choix. Elle peut déjà même y déposer quelques bribes de mousses comme pour affirmer cette nouvelle possession. Le site sera ainsi parfaitement mémorisé pour la nidification d’avril d’où la nécessité de disposer votre nichoir dès une belle journée de février. Dans un jardin vous pouvez mettre deux nichoirs au diamètre de trou d’envol différent : 32 mm chez la Mésange charbonnière et 28 mm chez la Mésange bleue. Plus le nichoir est simple, robuste et rustique, mieux se sera pour l’avenir de la couvée. Les deux espèces ne se concurrencent pas. La petite Mésange bleue de 10 grammes se nourrit surtout au sommet des plus fines branches des arbres où se trouvent notamment de petites chenilles vertes. La Mésange charbonnière, presque du double de poids que la Bleue, a un régime plus diversifié. La Mésange huppée et la Mésange nonette ont plus tendance à nicher dans les trous d’arbres pourris et morts.

P Caruette 28 janvier 2020

Crédit photo V. Caron