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Fous de bassan et macreuses.

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A cette époque, ce sont des milliers de Macreuses noires qui stationnent en mer. Observation étonnante à cette époque de ces gros canards sombres qui vont descendre ensuite au large de Carolles dans la Manche. Il s’agit surtout de mâles et d’immatures qui rejoignent des sites de mue de juillet à début septembre en baie du Mont Saint Michel et au nord de l’estuaire de la Gironde. La migration des femelles et des juvéniles se déroulera plus tard, à partir de fin août. Mais ces mouvements maritimes restent encore très mal connus notamment dans notre région où les recensements par avion ou par bateau sont encore peu effectués. Ce canard maritime hors nidification se reproduit en Islande et dans les marais et tourbières des Alpes scandinaves et de Russie. Les macreuses se tiennent ensuite en pleine mer juste au-dessus des gisements de coquillages et de mollusques. Après un petit saut préalable, ailes collées au corps, elles plongent à des profondeurs de 4 à 5 mètres, se déplaçant en fonction des marées et des ressources. L’espèce reste mal connue sur la côte picarde hormis des marins pêcheurs qui voient ces bandes massives en mouvements estivaux mais qui restent souvent en limite de visibilité depuis la côte. Par son comportement, cette espèce fut longtemps très vulnérables aux pollutions pétrolières par dégazage en mer, avec aucune chance de survie pour les oiseaux récupérés en centre de soins. C’est en haute mer aussi que les Fous de Bassan pêchent. A cette époque se sont surtout des immatures mais ce peut être aussi des adultes anglais ou bretons qui viennent pêcher jusque le long des côtes picardes.

P Carruette 2 juillet 2022 crédit photo anncafpictures