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Hannetons et migrateurs

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Un rayon de soleil et un peu de vent  du sud peuvent réchauffer l’atmosphère et faire sortir le hanneton commun. Ce superbe coléoptère de 3 cm de long commence à devenir rare même en France alors qu’il a presque disparu de Suisse. C’est en mai que les adultes pondent 20 à 30 œufs dans le sol qui donneront naissance aux fameux vers blancs qui en vérité sont une larve. Cette larve à la grosse tête noire fouisseuse va hiberner à 50 cm de profondeur pendant trois ans remontant  l’été à fleur de terre pour se nourrir de racines. Certes, il n’est pas apprécié des cultivateurs mais ses densités d’aujourd’hui n’ont plus rien à voir avec celles d’antan et cette espèce est aussi une importante ressource alimentaire pour nombre d’insectivores (faucon hobereau, hérisson, taupe…).

En cette période, on parle souvent des espèces qui arrivent mais on oublie celles qui prolongent leur séjour hivernal. On constate sur le littoral la présence de plus en plus tardive de nicheurs plus nordiques. Ainsi de jeunes mâles de canards siffleurs et des femelles immatures estivent en notre région. En 2005, deux couples de ce canard nichant surtout en Russie et en Sibérie centrale se sont reproduits au Lac de Grand Lieu (Loire Atlantique). Des sarcelles d’hiver se cantonnent sur certains marais. Si l’espèce est relativement abondante en hivernage et en augmentation, les effectifs nicheurs français sont extrêmement faibles avec 200 à 400 couples. L’espèce est particulièrement discrète à cette période et l’observation de femelles avec des poussins reste bien rare pour prouver une reproduction certaine d’autant plus que les jeunes sont volants dès l’âge d’un mois ! 

Crédit photo V. Caron