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La migration des hérons

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Les vents de sud de septembre ont été des plus favorables à la migration des grands échassiers. D’un vol lent et mesuré, sur le littoral ou à l’intérieur des terres, suivant les vallées et les marais arrière littoraux, des vols de Hérons cendrés partent vers le sud. D’un rythme cadencé, presque métronome, en ligne plus ou moins droite, ce sont parfois plus d’une vingtaine d’oiseaux ensembles qui pratiquent ces déplacements. Ils arrivent surtout du Benelux, d’Allemagne ou de Pologne et ne dépassent guère l’Europe pour hiverner. Mais des oiseaux bagués en France ont été retrouvés jusqu’en Afrique de l’Ouest. La majorité passe surtout de nuit, et se font alors bien remarquer par leurs « kwak » sonores cris de contacts entre les individus juvéniles ou adultes qui ont le même panel de dispersion. Ce sont ces oiseaux en déplacements nocturnes qui peuvent se reposer en groupe dans les champs, prairies, bien loin de l’eau avant de repartir le soir même ou quelques jours plus tard. Tête rentrée dans le cou, ils attendent, stoïques, ces grands échassiers n’ont guère de graisse et « marchent » à l’économie ! Parfois se mélangent à eux des Grandes Aigrettes au plumage blanc immaculé. Celles-ci viennent des populations hollandaises en pleine extension, et leur migration de septembre est de plus en plus remarquée sur notre littoral picard.

P Carruette 28 aout 2020 crédit photo P. Jeanson