La migration des libellules

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Les belles journées de fin septembre début octobre sont favorables à la migration des libellules notamment sur le littoral. Tout comme les oiseaux, certains odonates sont en effet migrateurs. La plupart certes ne se déplace que de quelques kilomètres autour de leur lieu d’émergence au rythme de l’assèchement des mares ou d’une dispersion naturelle. Mais d’autres vont parcourir des centaines de kilomètres pour coloniser de nouveaux sites de reproduction. Donc pas d’étonnement si vous avez une libellule dans votre jardin loin de tout point d’eau ! Sur 5 200 espèces d’odonates connues dans le monde une cinquantaine surtout en Europe et aux Etats Unis ont des comportements migratoires. A vrai dire il faut mieux parler de déplacements orientés puisqu’il n’y a pas de voyage de retour chez les insectes en tout cas pas pour les mêmes individus adultes. Plusieurs espèces font ces mouvements comme la Libellule déprimée, ou les aeschnes. Mais la plus visible est le Sympetrum sanguin dont les mâles ont un abdomen rouge. Lors de ces mouvements surtout orientés nord/sud les libellules volant parfois accouplées en « tandem » pondent sur les zones humides rencontrées au grès de leur voyage. Finalement ces individus finissent par mourir, les dernières résistantes étant observées en novembre. En France, seule une libellule peut hiverner à l’état adulte : le Leste brun qui peut être rencontré actif jusque début décembre si les conditions météorologiques sont encore clémentes.Crédit photo V. Caron