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La nature en janvier

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Dans les campagnes, les rondes de passereaux ne sont que diversité. Mésanges de toutes espèces, grimpereaux, roitelets ou sitelles se rassemblent pour une « solidarité alimentaire ». A chacun son mode de recherche de nourriture : le grimpereau utilise son bec courbé pour fouiller les écorces crevassées. Le roitelet ou la mésange bleue, poids plume, vont à l’extrémité des fins rameaux alors que la mésange charbonnière exploite les plus gros. Mais tous sont en recherche de nourriture et les paires d’yeux multipliées facilitent les découvertes. Il est aussi probable que cette collectivité hivernale permet de mieux résister à la prédation de l’épervier dans des milieux qui se sont ouverts avec la perte des feuilles.

Sur les lacs et les étangs, on constate le même regroupement entre foulques, morillons, milouins ou grèbes castagneux. Dans les estuaires comme en Baie de Somme près de 5000 bécasseaux variables, huîtriers pie et 1600 courlis cendrés se mélangent sur les vasières avec les tadornes de Belon. Sur l’île de Ré, le Golfe du Morbihan ou les abers bretons une large « touche de noir » montre l’omniprésence de milliers de bernaches cravants. Faute de zostères (plantes marines) ces petites oies sibériennes protégées n’hivernent quasiment pas dans les estuaires picards.

En baie de Somme et sur le parc du Marquenterre, deux pygargues à queue blanche qui continuent actuellement leur hivernage. On n’avait pas observé pareil événement depuis 1982.

Crédit photo V. Caron