falaises

La vie à tous les étages

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Onival et Ault offrent de nombreux attraits. La falaise est un lieu riche d’une multitude de formes de vie. Depuis son pied, que ce soit sur le sable parsemé de galets, sur la roche, cachée sous les algues ancrées sur le socle calcaire, témoin du recul de la muraille, dans la moindre flaque laissée par la marée descendante, la vie abonde autour de vous. Mais c’est au cœur même de la falaise que l’on peut rencontrer certains habitants aussi discrets qu’étonnants. La flore y est riche, particulièrement adaptée aux rudes conditions imposées par les éléments, le vent, le soleil, le ressac et l’érosion inéluctable.  Parmi les éboulis, au creux des failles et des fissures ou sur la calotte terreuse du sommet, les plantes ont réussi le pari de germer, de s’enraciner, de croître et enfin de fleurir dès que la nature leur a laissé une petite chance de le faire. C’est le domaine du plantain corne de cerf, de la giroflée, de l’armérie maritime ainsi que de nombreux autres végétaux.

Cette muraille n’est pas seulement le domaine des plantes, c’est surtout le territoire de nidification de nombreuses espèces d’oiseaux. A chaque étage les failles, fissures et cavités offrent une possibilité de nidifier. Les choucas des tours, amateurs des cheminées et toitures urbaines, trouvent ici leur véritable habitat qu’ils partagent avec les pigeons bisets.

Mais si les côtes rocheuses sont connues pour attirer les laridés, mouettes et goëlands, il est ici un oiseau qui ne niche que dans cet habitat vertical, sur la moindre corniche, à l’abri d’une faille de la craie. Il s’agit du pétrel fulmar.

Contrairement aux goëlands auxquels il ressemble, le pétrel fulmar est un oiseau du grand large. S’il vient à la côte c’est uniquement pour y nidifier et élever son petit. Dès la fin de l’hiver les oiseaux viennent explorer la falaise pour y repérer un lieu où déposer leur unique œuf. Ils vont inspecter la muraille en la parcourant d’un vol rigide et rapide, faisant parfois du sur place, portés par un courant d’air remontant la paroi. Puis, le fulmar repart vers le large dans une longue glissade, sans même un coup d’aile, avant de décrire une large arabesque qui le ramène vers la paroi.

L’oiseau reprend son inspection, rasant la paroi verticale en inclinant la tête. Son gros œil noir scrute les environs pour déceler le replat où il pourrait se poser, non pas sur ses pieds, mais sur ses tarses, comme s’il voulait se coucher.

Pour découvrir les falaises, partez avec Olivier pour un Voyage aux falaises.

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