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Le martin pêcheur.

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Les premiers jours de janvier sont aussi bien choisis pour faire une balade le long d’une rivière. A cette période les lieux sont certes plus calmes. Le bruit de l’eau n’est plus accompagné du chant liquide du Pouillot fitis « perdu » au cœur de l’Afrique. Mais c’est souvent l’occasion de croiser le Martin pêcheur. A peine a-t-on le temps de le voir passer comme une flèche bleue au ras de l’eau qu’il a déjà disparu. C’est là qu’il faut vite repérer où il va se poser. On peut dire que le Martin pêcheur possède le plumage le plus éclatant de nos oiseaux européens. Selon la lumière le bleu du dos et des ailes varie de milles nuances en harmonie avec l’eau. Le ventre orange rouille se marie parfaitement aussi avec les berges marneuses qu’il utilise pour construire son nid galerie. Le martin se nourrit essentiellement de petits poissons et d’insectes aquatiques. Il apprécie les étangs et les rivières et parfois même en hiver rude le bord de mer. Sa méthode de pêche consiste à se poser sur une branche à l’affût du moindre mouvement aquatique. Il se raidit et plonge complètement sous l’eau ailes entr’ouvertes. Les yeux fermés, l’oiseau se saisit de sa proie sous l’eau. Il ressort le poisson au bec, éclair d’argent tout frétillant. Il assomme souvent sa proie sur la branche où il se pose avant de l’avaler en entier la tête la première dans le sens des écailles. Chaque plongeon n’est pas un poisson capturé, notamment chez les jeunes les échecs sont réguliers. Le coup de froid d’une dizaine de jours en décembre a quelque peu impacté la population avec le gel des étangs mais des cours d’eau et plans d’eau étaient encore bien présents permettant la survie des plus vaillants et expérimentés. Faisant jusqu’à trois couvées par an, ces pertes peuvent être vite compensées dès le printemps venu.  

P Carruette 21 janvier 2023 crédit photo Anton Lovasz