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Le rut touche à sa fin chez le sanglier

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Moins de délicatesse et de souplesse entre grands mâles d’ordinaire solitaires. Ils s’affrontent avec force grognements, soufflements et couinements, crinières hérissées. Ils se chargent en écumant, puis flanc contre flanc, ils tentent de se déséquilibrer l’un l’autre. Défenses bien aiguisées sur les grès, c’est là qu’ils cherchent à donner des coups de boutoir courts sur les flancs. C’est à cette période que le sanglier a le plus l’aspect de « bête » impressionnante et brute surtout quand on tombe sur ces combats de nuit. Pourtant l’animal est souvent beaucoup plus calme et « réfléchi » que brutal et certaines de ses attitudes peuvent être qualifiées même de « gracieuses », dans la cueillette de baies ou dans ses déplacements sans stress. La nature a bien fait les choses avec un cuir épais sur les flancs et le pelage d’hiver qui offre une protection supplémentaire. Les canines coupantes laissent tout de même de belles balafres et estafilades. Le jeu en vaut la chandelle pour conquérir une compagnie de cinq ou six laies… sans avoir ensuite à assurer aucune paternité. Il semble que les sites d’accouplement soient souvent les mêmes, dans des buissons denses ou des roselières. Les grands mâles repartiront dans une solitude tranquille avec tout de même quelques kilos en moins et…quelques balafres en plus !

Ph. Carruette – 21 janvier 2021 – crédit photo G Deserable