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Les araignées : des as de la broderie

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Ce véritable décor apparaît comme par magie le matin mais il est pourtant bien présent à notre insu. Ces toiles sont surtout l’œuvre (ou plutôt chef-d’œuvre) de l’épeire diadème (Araneus diadematus) commune au jardin. Elle se reconnaît facilement à la croix blanche dessinée sur son abdomen brun. Tête en bas elle se tient au centre de sa toile. Ses huit fines pattes velues touchent un maximum de rayons partant dans toutes les directions. Elle va ainsi détecter la moindre vibration, signe que la vie vient de se prendre dans son œuvre d’art mortelle. L’infortuné témoin de ce paysage bucolique, après une injection de venin, va se voir envelopper d’un linceul de soie en attente de la prochaine victime. Les épeires ne savent pas réparer leur toile dégradée au fil de la journée. Heureusement elles ont l’habitude d’avaler les restes de leurs anciennes toiles pour recycler les acides animés nécessaires à une nouvelle toile. Vous avez dit recycler ?

 Et dans chaque multitude de toiles que nous contemplons, photographions, la scène se perpétue pour que vive la belle épeire… 

Crédit photo C. Choret