Les chevreuils se regoupent

Partager

En décembre, nombre d’espèces apprécient de se réunir. Aux oubliettes le chacun pour soi et la territorialité où ne on ne tolère que son partenaire…et encore ! Dans les champs se sont les chevreuils qui forment harde. Voilà un moyen de partager au mieux la nourriture devenue plus rare et moins riche et aussi de mieux se protéger des prédateurs. En Europe de l’ouest se fut longtemps (et c’est de nouveau) le loup le prédateur par excellence du petit cervidé. A plusieurs, notamment par temps de neige, les chevreuils peuvent le repérer plus facilement et prendre de l’avance sur cet infatigable chasseur à courre. Généralement ces groupes de chevreuil se créent sur la base du noyau familial habituel (mère/chevrillard/brocard et jeunes de l’année précédente). Mais pour des animaux vivants tout ou partiellement en plaine le grégarisme est plus fort et la quasi-totalité des chevreuils du secteur sont intégrés dans ces groupes mixtes de toutes classes d’âge. On arrive ainsi à des groupes de 10 à 15 individus voir jusqu’à 40. Dans les plaines de l’est de l’Europe on peut atteindre jusqu’à 200 individus. On retrouve ces rapprochements hivernaux chez quasiment tous les ongulés européens comme le cerf ou le chamois même si ces derniers sont encore moins individualistes que le chevreuil. Chez les carnivores moins de changements. On garde son organisation sociale habituelle été comme hiver que l’on soit renard ou lynx solitaire ou loups en meute.

P Carruette 29 décembre 2021 crédit photo S Bouilland