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Les graines de conifères, un garde-manger

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Elles sont pourtant bien austères et de peu d’intérêt par leurs très petites tailles et leur dissimulation dans de véritables forteresses que sont les cônes. Elles renferment des substances utiles pour faire des réserves graisseuses (huile, protéines, amidon).

Au sol, on trouve souvent des cônes d’épicéas ou de sapin blanc bien épluchées. Des écailles bien arrachées rangée après rangée, trahissent le repas de l’écureuil. Les autres petits rongeurs comme le mulot sylvestre ou le campagnol roussâtre, grignotent les écailles pour atteindre et extraire les petites graines, donnant au final au cône l’air d’un hérisson mal fini ! Des écailles coupées en deux dans leur axe vertical trahissent le travail d’un oiseau : le bec-croisé des sapins commun en montagne mais surtout hivernant occasionnel dans le nord de la France dans les grands massifs de pins. La graine est ensuite captée avec la langue. Le pic épeiche est moins délicat et utilise une véritable forge en coinçant une pomme de pin dans un repli d’écorce ou entre deux branches pour pouvoir la marteler violemment afin aussi de récupérer quelques graines.

Beaucoup d’efforts pour peu de résultat… mais rien n’est superflu dans la nature. Surtout en hiver !

Ph. Carruette – 6 janvier 2021 – Crédit photo S. Bouilland