Il faut bien cette double solidarité parentale quand les jeunes cigognes, hérons et autres spatules ou grand cormorans passent parfois plus de 50 jours en « altitude ». Mais qu’un jeune tombe du nid par hasard ou « bousculé amicalement » par un de ses « frangins » et il est condamné à mourir de faim au sol ou à être dévoré par un sanglier ou un renard du coin. Les jeunes volants vont souvent revenir sur le nid pour continuer à se faire nourrir plus ou moins selon les parents. C’est une transition nécessaire pour parfaire les comportements de prédation même s’il est partiellement inné chez ces espèces. La plus grande menace reste les violents coups de vent comme ceux de ce mois de mai, vraiment mal venus puisque nombre de jeunes sont tombés du nid alors qu’ils étaient prêts à l’envol. Tout ce long travail de nourrissage, de sollicitude des parents balayé…d’un coup de vent ! Le manque de nourriture a aussi provoqué l’abandon de la couvaison par certains parents qui physiquement n’ont pas pu mener leur tâche à bien.
Ph. Carruette – 14 juin 2021 – crédit photo S. Bouilland
