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Bien des oiseaux sont par couple. Sur les étangs et gravières des couples de Grèbes huppés paradent toute collerette en éventail et corps dressé hors de l'eau. On peut même les voir s'offrir des « bouquets d'algues » récupérés en plongée. Si certains couples sont bien cantonnés sur les étangs, d'autres sont encore en nombre en pleine mer remontant en migration vers le nord de l'Europe. Là aussi c'est une nouvelle acquisition de l'avifaune nicheuse de Picardie. Le Grèbe huppé était rare dans notre région au début du 20ème siècle noté uniquement en passages puis en hivernage en 1980. La première reproduction a lieu en 1972 au Hable d'Ault et en vallée de la Somme en 1975 puis en 1983 à Villers sur Authie. Aujourd'hui plus de 400 couples nichent en Picardie (pour 20.000 couples en France). Ce dynamisme peut s'expliquer par la protection de l'espèce, le développement des ballastières dont l'espèce a su se contenter peu exigeantes dans les types de milieux aquatiques. L'espèce est aussi relativement prolifique avec jusqu'à 5 poussins voir plus et la possibilité pour 20% des couples dans les milieux les plus riches de faire une deuxième couvée après la réussite de la première (voir même exceptionnellement une troisième !). Les premiers Grèbes à cou noir encore en mue retrouvent les sites de reproduction localisés de nos marais (Parc du Marquenterre, réserve ornithologique de Grand Laviers....). Chez nous on les voit rarement en hivernage et migrations en pleine mer alors que c'est très courant le long des côtes de Loire Atlantique, Vendée ou Gironde.

P Carruette 9 mars 2023 crédit  photo Kathy Buscher