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Les harles piettes sont de retour.

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Aujourd’hui les Harles piettes sont observées chaque année sur le parc du Marquenterre quel que soit la dureté de l’hiver. Les oiseaux ont su mémoriser ce site d’hivernage favorable à l’inverse d’autres espèces comme les Cygnes chanteurs ou les Harles bièvres de plus en plus épisodique. Les mâles de Harles piettes sont superbes avec leur plumage blanc immaculé marqué comme à l’encre de chine de fines lignes noires hormis cette tache noire sur l’œil comme si le peintre animalier de la nature avait fait un « pâté » ! C’est un remarquable plongeur capable de s’alimenter sous la glace de petits poissons et petits crustacés grâce à son bec fin et denté. Dans la taïga russe et finlandaise, il niche comme le garrot dans le tronc des arbres creux. C’est lorsque qu’une vague de froid sévère arrive en Baltique ou sur les eaux intérieures des polders hollandais qu’un maximum de Harles piettes viennent hiverner en France notamment sur les grands lacs intérieurs. Mais cela représente avec entre 200 et 400 individus dont près de la moitié sur les grands lacs champenois et lorrains, une très faible partie des effectifs séjournant en Europe. Les vagues de froid de 1979 et 1997 ont vu arriver tout de même entre mille et deux mille oiseaux en France. Le terme de piette est un diminutif de pie (noir et blanc) s’appliquant aux couleurs bariolés du mâle.

 P Carruette  5 mars 2021 crédit photo Marc Benedetti