Les groupes migrateurs de verdiers, de pinsons des arbres et de chardonnerets se remarquent plus dans les champs bocagers et les lisières forestières alors que les nicheurs locaux ne pensent qu’à chanter pour marquer leur territoire aux yeux (et aux oreilles !) de ces intrus temporairement de passage. Comme pour tous les granivores des milieux ouverts, les populations de verdiers diminuent nettement depuis le début des années 1990 s’amplifiant lourdement à partir de 2001, avec la baisse des ressources alimentaires dans les milieux ruraux de plus en plus banalisés et aseptisés. La replantation de haies lui donnera peut-être un sursaut même si on constate chez cette espèce de fortes épidémies virales ou bactériologiques (notamment la trichomonose aviaire) décimant localement des populations comme en Angleterre ou dans le Nord de Pas-de-Calais. A l’inverse le changement climatique semble plutôt en faveur du verdier dont la population augmente vers le nord de l’Europe et a une tendance à nicher avec une ponte une vingtaine de jours plus précoce qu’il y a 50 ans.
Ph. Carruette 25 mars 2021 Crédit phot Ray Jennings
