Des températures frôlant celles d’un début de printemps, une humidité constante et des jours en légère augmentation ont fait sortir bien précocement des amphibiens. Quelques tritons alpestres, crapauds communs ou grenouilles rousses sortent de leur hibernation trois mois à l’avance. C’est le cas de quelques individus isolés mais le fait montre bien que les espèces se calquent sur ces étranges modifications climatiques.
Les premiers jours de janvier peuvent être bien choisis pour faire une balade le long d’une rivière. On remarque tout de suite que les niveaux du cours d’eau ont bien augmenté par rapport à l’été.
Ce sera l’occasion, surtout si le temps va aux gelées, de croiser le martin-pêcheur. Il a ses perchoirs de pêche habituelle où il sait que « le coin » est favorable à la capture de petits poissons ou invertébrés aquatiques. Le martin se nourrit essentiellement de petits poissons (de moins de 10 cm) et d’insectes aquatiques. Un hiver doux est une aubaine pour celui qui craint les surfaces d’eau prises par les glaces le privant de sa nourriture en bordure de berge. Il ne faudrait pas en conclure que le martin-pêcheur est strictement sédentaire.
Des oiseaux venant de Belgique, Pays-Bas, Allemagne, voire Europe centrale arrivent en France. Après une période de déclin entre 1970 et 1990, la population européenne semble avoir retrouvé des effectifs conséquents sans pour autant atteindre ses effectifs initiaux. En France, la population nicheuse n’est que de 30.000 couples.
Des sizerins flammés viennent aux mangeoires, ce petit fringille se reconnaît bien à son front rubis, la bavette noire au menton et leur petit bec conique jaune. Il nous arrive de Scandinavie mais peut être de bien plus loin. En effet un sizerin bagué en Chine vient d’être contrôlé au Danemark soit à plus de 7000 km de là. Un oiseau bagué à Joensuu en Finlande le 30 mars 1985 avait déjà été contrôlé en Chine à la frontière russe le 25 octobre 1986 soit à plus de 5100 km. Un exploit pour un petit passereau d’à peine 14 grammes !
