Ainsi les études sur la vie des manchots pygmées en Australie montre bien l’extrême précision des choix des secteurs alimentaires même dans les immensités maritimes. Les chercheurs ont constaté grâce aux balises posées que les adultes vont pêcher sur des secteurs très spécifiques. Ils fréquentent les hauts fonds proches de la colonie pour récolter la nourriture des poussins et une faille profonde éloignée pour leur « consommation personnelle ». Ces deux sites sont connus depuis des lustres des pêcheurs locaux…cette fois ci humains ! De longues études qui pour ceux qui sont sur le terrain au quotidien démontrent des évidences de rentabilité et d’efficacité. L’animal connaît parfaitement son espace vital, les sources pérennes ou éphémères de nourriture, leur degré optimal d’abondance au fil des saisons. Il observe de plus à chaque instant chaque nouveauté, chaque épanouissement ou faiblesse de ses proies ponctuelles. Ce n’est qu’une question de vie et de survie. Si le site se dégrade c’est une mortalité amplifiée certaine notamment pour les poussins. C’est là que l’on voit que couper un arbre, un buisson, modifier un paysage peut paraître anodin, pour les individus animaux qui les fréquentent a obligatoirement un impact fort.
Ph. Carruette – 12 février 2021
