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Mi-décembre le renard glapit

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De nuit, les pupilles fendues verticalement sont bien visibles. On devine derrière la rétine, au fond de l’œil, une couche supplémentaire qui réfléchit la lumière : la tapetum lucitum (en latin tapis luisant) qui confère un aspect brillant aux yeux des carnivores notamment. Elle permet d’augmenter la quantité de lumière captée par la rétine. La vision en faible luminosité est ainsi améliorée même si l’image perçue en est un peu troublée.

Les observations de jour se multiplient comme au printemps, au moment du nourrissage des gros jeunes. Les mâles sont à la recherche des femelles en œstrus. Cela les amène à parcourir parfois de grandes distances pour marquer chaque point du territoire d’odeurs âcres diffusées entre autres par l’urine ou les crottes. La majorité des accouplements a lieu en janvier ou février. Mais attention, le mâle doit être là au bon moment car la femelle ne peut être fécondée que deux ou trois jours par an. Une femelle peut s’accoupler avec plusieurs mâles comme l’ont confirmé les analyses ADN de jeunes qui peuvent être très souvent de pères différents. Dans les zones à forte densité alimentaire, on constate que la notion de territorialité s’efface et que deux voire trois mâles peuvent nourrir une femelle au terrier quand celle-ci va l’occuper de plus en plus quand la mise bas va approcher en début de printemps après 52 jours de gestation. Finalement pour certains qui préparent les générations futures du printemps, décembre est loin d’être reposant.

Ph. Carruette – 29 décembre 2020 – crédit photo S. Bouilland