Fin septembre, c’est aussi la migration des grandes aigrettes avec des groupes pouvant atteindre près d’une trentaine d’oiseaux, notamment sur le littoral. Le battement d’ailes est très métronome et lent, rappelant celui du héron cendré.
Cet immense échassier blanc au bec jaune (plus haut que le héron cendré) est devenu régulier dans toutes les vallées picardes de juillet à début avril. Il ne peut pas passer inaperçu, mais il n’en a pas toujours été ainsi ! Les premières grandes aigrettes n’ont été observées qu’en 1975 dans la Somme, à Boves, en provenance de l’extension des populations de l’est de l’Europe. Elle niche maintenant en Picardie maritime sur les marais arrière-littoraux de l’Authie et de la Somme et au Parc du Marquenterre. Si bien des oiseaux arrivent, profitons des derniers estivants qui vont nous quitter comme l’échasse blanche ou la sarcelle d’été en route vers l’Afrique de l’Ouest. Ces oiseaux européens passent finalement plus de temps sur le vaste continent africain que sur les terres de notre vieille Europe où ils ne viennent que pour nicher.
Ph. Carruette – 18 septembre 2024 © S. Bouilland