Quelques vols d’oies cendrées sont passés sans rush spectaculaire pour l’instant, tant sur le littoral qu’à l’intérieur des terres. On voit cependant que la douceur et les vents d’ouest incitent les oiseaux à rester sur les sites d’haltes migratoires, voire à y hiverner. Depuis plus de 20 ans, le pic migratoire de fin octobre se décale de plus en plus vers la deuxième décade de novembre voire encore plus tard.
A l’inverse, la remontée se fait de plus en plus précoce. Ces restrictions temporelles risquent de s’amplifier au fil des années, tout comme le nombre d’oiseaux qui survoleront notre territoire. Les sites d’hivernage méditerranéens se dégradent notamment en Espagne alors que les sites nordiques se font plus doux. Les oiseaux qui ont une longue mémoire de la qualité et de la tranquillité des sites fréquentés ne ressentent plus la nécessité de bouger. Les canards nordiques comme les garrots, harles piettes ou bièvres ne sont eux aussi d’ailleurs pas encore au rendez-vous.
Ph. Carruette 16 novembre 2023 – © S Bouilland