Retour du loriot

Partager

Dans les forêts humides des rives de la Somme ou de l’Authie, on retrouve avec plaisir le sifflement d’abord timide puis de plus en plus sonore du Loriot. Il recherche les boisements humides et frais mais situés dans un environnement chaud et ensoleillé. Il nous revient d’Afrique centrale voir de plus au sud, en faisant un des plus grands migrateurs de notre région. Pour lui revenir c’est être là justement là au « temps des chenilles » et des multiples insectes des jeunes feuilles de la ripisylve, base de la nourriture des adultes et des poussins de fin de printemps. Les mâles arrivent toujours quelques jours avant les femelles. C’est l’occasion de poursuites au sommet des grands arbres, les oiseaux étant très territoriaux sur leur domaine d’une dizaine d’hectares. Malgré son plumage rutilant, jaune et noir, (loriot vient du latin aureolus : d’or), le loriot reste très discret et farouche. Mais ces couleurs jaune verdâtre ne sont-elles pas en totale harmonie avec les reflets de lumière en frondaisons dans le feuillage de la canopée. Là où soleil et chlorophylle se mêlent, le loriot élit domicile. Etant foncièrement arboricole, le loriot ne se pose quasiment jamais. Il boit l’eau de la rosée ou happe un peu d’eau en vol au-dessus des étangs à la manière de l’hirondelle.

P Carruette 7 mai 2023 crédit photo Jagadeehs S