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Un coup de froid

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Premiers coups de froid depuis le début de l’hiver. Même si les températures ne descendent guère, le vent accentue cette identité hivernale logique en février.

La neige arrivant dans l’est de la France, les harles piettes sont de retour dans notre région en Baie de Somme.

Malgré le début d’hiver très doux, cette espèce nordique vient tout de même hiverner sur le site. Les mâles adultes sont  plus casaniers et descendent moins vers le sud que les jeunes et les femelles.

En 1977, la revue de la société Nationale de Protection de le Nature le présentait comme l’oiseau des glaces qui venant de la lointaine Russie ou de la à peine plus proche Finlande, n’atteignait notre région que lors des vagues de froid sévères.

Aujourd’hui les Harles piettes sont observées chaque année en Baie de Somme quelque soit la dureté de l’hiver. Les oiseaux ont su mémoriser ce site d’hivernage favorable à l’inverse d’autres espèces comme les Cygnes chanteurs ou les Harles bièvres. Les mâles de Harles piettes sont superbes avec leur plumage blanc immaculé marqué comme à l’encre de chine de fines lignes noires hormis cette tache noire sur l’oeil comme si le peintre animalier de la nature avait fait un « pâté » ! C’est un remarquable plongeur capable de s’alimenter sous la glace de petits poissons et petits crustacés grâce à son bec fin et denté. Dans la taïga russe et finlandaise, il niche comme le garrot dans le tronc des arbres creux. C’est lorsque qu’une vague de froid sévère arrive en Baltique ou sur les eaux intérieures des polders hollandais qu’un maximum de Harles piettes viennent hiverner en France notamment sur les grands lacs intérieurs. Mais cela représente avec entre 200 et 200 individus dont près de la moitié sur les grands lacs champenois et lorrains, une très faible partie des effectifs séjournant en Europe

Crédit photo Vincent Caron: Garrot