Octobre, la nature se fait coquette avec des couleurs tout aussi nouvelles qu’éphémères. Le vert va vite ne plus être du tout à la mode ! Apparitions soudaines, disparitions progressives, la vie naturelle joue la magicienne des saisons.
C’est en octobre que les chevreuils perdent leurs bois (faits d’os et non de corne) l’hormone sexuelle mâle (la testostérone) a baissé et le rut est bien loin comme la territorialité, ce qui déclenche la chute des bois. Seuls restent des pivots osseux légèrement sanguinolents sont la cicatrisation s’opère vite. Il faudra 2 à 3 mois pour régénérer complètement les bois qui atteignent leur hauteur maximale en janvier. On nomme « refaits » les bois en renouvellement durant cette période de croissance osseuse. Leur pousse s’effectue à la vitesse de 2 à 3 mm par jour. Pour reconnaître mâle et femelle à cette époque on se basera sur le miroir (ou roze) blanc au postérieur. Le mâle arbore un miroir en forme de rein ou de haricot tandis que la femelle montre en plus une touffe de longs poils clairs faisant penser à une queue (mais le chevreuil n’a pas de queue !). Son miroir a ainsi la forme d’un cœur caractéristique. Ces poils blancs sont érectiles en cas de fuite ou d’inquiétude. Le début de fuite se fait souvent par de grands bonds de façon à ce que le miroir soit des plus visible. Un vrai gyrophare ! Il peut être utile de repérer le brocard ou le chevrillard mâle de profil par un autre indice : le pinceau pénien entre les pattes postérieures. L’automne c’est aussi le port de la tenue d’hiver avec un pelage grisâtre plus conforme aux teintes de la nature forestières ou aux terres dénudées.
P Carruette 4 octobre 2025 Crédit photo S Bouilland