Mi-septembre, les marées d’équinoxe sont au rendez-vous immuable des saisons. Rendez-vous millénaire entre les astres et nos saisons, entre des éléments infinis qui nous dépassent dans leur flux énergétique. Les vents d’ouest peuvent rendre la mer agitée. Pas trop pour rassurer les hommes terriens, un peu pour montrer à ceux qui en doutent encore, la force des flots !
N’oublions pas que sur le littoral picard, des hommes de terre qui par leur polder ont, dès le début du Moyen-Age voulu « cultiver la mer » comme disait Michel Jeanson, créateur d’un des derniers polders agricoles français qui deviendra ensuite l’actuel Parc du Marquenterre. Si la vie des océans est riche, celle des estuaires l’est tout autant. Les grandes vasières se retrouvent recouvertes par les eaux. Le petit peuple de la mer doit les abandonner le temps du flux. Ce sont ces milliers de limicoles (du latin limus : la vase) venus de toute l’Europe qui volent au ras des vagues entrant dans la baie de Somme ou celle d’Authie.
Ph. Carruette – 21 septembre 2024 © S. Bouilland