L’interêt du baguage

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Les Chevaliers gambettes sont les plus nombreux dans nos estuaires. Les groupes de Chevaliers aboyeurs ou Arlequins dépassent rarement quelques dizaines d’oiseaux. Il semble que pour le Gambette la part de juvéniles soit aussi faibles, les nicheurs ont-ils étaient aussi défavorisés mais là aussi tout dépend d’où proviennent les populations présentent à un moment donné en notre région. Certains oiseaux viennent en effet des Pays Bas, d’autres de Norvège ou de Pologne !

Et là seul le baguage peut apporter des informations. Cela demande d’importants efforts de baguage et d’analyses de données et surtout un renvoi des bagues découvertes en grande majorité par des particuliers. Même si vous ne connaissez pas le nom de l’oiseau sauvage, il est indispensable de toujours renvoyer la bague avec la date de découverte, le lieu exact, la cause de mortalité au CRBPO (Centre de recherches sur le baguage des populations d’oiseaux) 55 Rue Buffon 75005 Paris. Une bague non renvoyée, même si c’est celle d’un « simple moineau » est une perte dans notre connaissance de notre patrimoine commun. Un « simple » Canard colvert bagué au parc du Marquenterre le 11 novembre 2002 fut retrouvé à Saint Petersbourg en Russie le 28 avril 2013. Un Canard siffleur bagué au Portugal dans la réserve de San Jacinto fut observé chaque année sur un lac de Finlande retournant pendant 8 années consécutives au Portugal soit un total minimum de 53750 km parcourus !  Et certains Mésanges bleues venant sur votre mangeoire hivernale dans le jardin peuvent venir de Belgique, du Danemark ou de Lituanie !

P Carruette 28 septembre  2024 Crédit photo S Bouiland