C’est aussi la migration des Grandes aigrettes avec des groupes pouvant atteindre près d’une trentaine d’oiseaux ensembles notamment sur le littoral. Le battement d’ailes est très métronome et lent rappelant celui du Héron cendré. Cet immense échassier blanc au bec jaune (plus haut que le Héron cendré) est devenu régulier dans toutes les vallées picardes de juillet à début avril et ne peut pas passer inaperçu ! Mais il n’en a pas toujours été ainsi ! Les premières Grandes aigrettes n’ont été observées qu’en 1975 dans la Somme (Boves). Octobre est aussi le mois idéal pour croiser le chemin de la Bécassine sourde. Moins connue que sa plus grande cousine des marais elle reste relativement régulière dans notre région. Son habitude de décoller au dernier moment au pied de l’observateur et de filer d’un vol rapide sans émettre un son lui ont donné ce qualificatif de « sourde » ! Mais elle entend parfaitement bien ! Son joli nom picard de « bécot » est dû à son petit bec plus court que la Bécassine des marais. Elle ne niche pas en France, la majorité des migrateurs et les quelques hivernants nous viennent de Scandinavie et de Russie.
P Carruette 1er novembre 2023 crédit photo S Bouilland