Ce début d’été commence par une période d’ensoleillement remarquable. La sécheresse est bien perceptible avec 160 mm de pluies depuis avril (dont 87 mm pour les seuls 15 premiers jours de juin) jusqu’à la mi juin, mais 2017 avait été encore bien plus sec pour la même période. Contraste des saisons d’une année sur l’autre mais surtout une vraie constante de longues périodes d’extrêmes météorologiques.
La chaleur ne peut que favoriser les insectes et donc toute la chaîne alimentaire. Les libellules sont pléthores sur tous les marais ou le bord des rivières pour les caléoptéryx aux belles couleurs bleues des mâles. La ponte bat son plein avec les vols en tandem des individus accouplés. Dans les friches et prairies, les fourmilières sont aussi en effervescence avec la sortie massive des reines, ces fourmis munies d’ailes qui vont constituer de nouvelles colonies. Voilà une manne de nourriture facile qui va attirer tous les prédateurs de la musaraigne, en passant par le renardeau ou le pic vert. Des naissains de Mouettes rieuses et Mélanocéphales capturent les insectes ailés alors qu’au sol les étourneaux, cigognes ou choucas font bombance. Ces proies sont certes petites pour d’aussi gros prédateurs mais elles sont si nombreuses et faciles à capturer que cela devient rentable et riche en protéines. Ce sera la proie aussi des jeunes renardeaux qui pour les plus grands vont prendre leur indépendance avec tous les risques que cela comporte de ne plus être avec les adultes.Crédit photo V Caron
