Avril annonce aussi le retour d’un superbe migrateur : le Rougequeue à front blanc. Il nous revient aussi d’Afrique sahélienne. Le mâle est superbe avec sa poitrine orangée, sa bavette noire et le dessus du corps gris orné d’un bandeau blanc au front. Après une baisse drastique des effectifs dans les années 1970 avec les sécheresses au Sahel, il semble que l’espèce retrouve un peu de vigueur dans ses effectifs. Il reste tout de même bien peu abondant dans les Hauts de France et cantonné au bocage et aux bois clairs. Le Rougequeue noir habitué des villes et des villages est lui bien moins exigeant. Cela lui vaut d’être plus commun avec environ un million de couples en France (soit dix fois plus que le Rougequeue à front blanc !). On entend depuis fin mars son chant éraillé qu’il émet au sommet d’une antenne de télé au faîte d’un toit. Au-delà de la flexibilité de son habitat, c’est un petit voyageur qui hiverne aussi bien moins loin restant dans le bassin méditerranéen, certains oiseaux restant même dans notre région survivant à des périodes hivernales devenant de plus en plus douces.
P Carruette 28 avril 2020 crédit photo Mollyroselee
