On ne voit pas toujours ces mammifères mais leurs crottes violettes sont de sérieuses preuves. Il est comique de voir une fouine jouant l’acrobate sur des tiges souples de ronces ou un sanglier prendre du bout des lèvres chaque mûre mastiquée avec empressement. Certes, cela ne vaut pas un bon mulot ou un lapereau mais même le renard devient frugivore quand la nourriture est si facile à obtenir et si riches en sucres. Un nid d’herbes sèches en boule au cœur du roncier trahit la présence du muscardin. Ce très joli petit rongeur (20 à 35 grammes) couleur or est nocturne et ne se laisse guère observer. Frugivore, insectivore, granivore il l’est tout au fil des saisons. Contrairement aux autres gliridés comme le lérot ou le loir, le muscardin ne pénètre jamais dans les habitations. Il fait un ou plusieurs nids. Il semble peu abondant et localisé dans la Somme mais ses mœurs surtout nocturnes et son hibernation d’octobre à avril ne facilitent pas son observation. Il est totalement absent des zones agricoles ou des zones boisées sans couvert dense.
Ph. CARRUETTE – 18 septembre – © Suzanne JUTZELER SCHWEIZ